Tentative de dialogue entre formalismes musical et quantique

Suite à un billet (écrit ailleurs) qui tentait d'esquisser une notion d'espace-chant pour un théâtre quantique, il m'a semblé approprié d'y faire échos dans ce blog-ci en présentant deux extraits de textes écrits par le mathématicien Thierry Paul s'adressant à des musiciens : 
Musique et Mécanique Quantique, voila deux concepts qui semblent difficiles à rapprocher. Bien sûr la Mécanique Quantique est une Mécanique Ondulatoire, et le support physique de la Musique est bien l’acoustique, la théorie des variations ondulatoires de la pression de l’air. Mais que le lecteur soit rassuré, ce n’est pas la direction que l’on va choisir ici. L’idée de cet article est plutôt d’aborder la question sous l’angle du formalisme mathématique de la Mécanique Quantique et de la notation musicale. Une telle idée vient d’un défi : comment exprimer à des non-spécialistes, des non-scientifiques, le formalisme quantique réputé abstrait et contre-intuitif ? ...
Le formalisme quantique réalise un changement de paradigme brutal, mais il peut s’apprivoiser. Nous allons voir comment l’écriture musicale convient à ce propos, comment elle aide à entrevoir l’une des vrais révolutions quantiques : l’intrication. 
extrait de : Des sons et des quanta

Une propriété fondamentale du probable quantique est le jeu restreint des possibles, vraie définition de l' aléatoire tel qu'il nous semble être partagée entre le monde quantique et le monde merveilleux des œuvres ouvertes de la musique contemporaine. Et si l'on se pose une des questions fondamentales du formalisme quantique, celle de savoir quel peut être le sens profond d'un événement individuel ayant une certaine probabilité, il nous semble utile de la confronter au pendant musical d'une interprétation, par un interprète, d'une oeuvre ouverte. Où l'ouverture est (censée être) refermée par le hasard.
 extrait de Le temps de la dynamique et la dynamique du temps

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